Les tampons vaginaux qui nous simplifient grandement la vie pendant nos règles, sont parfois à l'origine d'une maladie extrêmement rare mais également extrêmement grave, appelée syndrome du choc toxique.
Explications
Le syndrome du choc toxique est une maladie touche essentiellement, mais non exclusivement, les jeunes femmes qui utilisent des tampons vaginaux. On ne sait pas exactement pourquoi elles sont victimes de ce syndrome, mais on a retrouvé, dans le vagin et sur le col de l'utérus de ces femmes réglées, des souches d'une bactérie, le Staphylococcus aureus (ou staphylocoque doré). Dans certaines conditions, mécaniques ou chimiques, créées par les tampons, le germe colonise le vagin et produit des toxines en grande quantité qui entrent dans la circulation à la faveur d'une blessure de la muqueuse ou par l'utérus.
Le syndrome du choc toxique
Les symptômes sont pour certains similaires à ceux d'une forte grippe. Ils ne se présentent pas de la même façon pour toutes les femmes, mais quatre signes sont capitaux pour le diagnostic : une fièvre élevée, de 39 ° à 40°5, une petite tension artérielle, une éruption cutanée (érythrodermie) comme un coup de soleil et une desquamation. S'y ajoute une atteinte des organes dits cibles. Du tube digestif par exemple, avec des vomissements, une diarrhée aqueuse et profuse. Ou des muqueuses, du pharynx, de l'oeil…, qui sont très enflammées. Ou encore du système nerveux central : il en résulte une confusion, une obnubilation…
Le début est brutal et le syndrome peut évoluer rapidement, en 48 h, vers le choc, voire le décès, ce qui est le cas une fois sur 10 environ.
Traiter et prévenir
Une suspicion de choc est une urgence et l'hospitalisation doit être immédiate, pour un traitement intensif. Le tampon doit être bien sûr retiré et la malade perfusée, pour contrer les effets du choc (de très grandes quantités de liquide et d'électrolytes de remplacement sont parfois nécessaires pour remplir les vaisseaux vidés de leur contenu par le choc), puis traitée, par des antibiotiques de la famille des pénicillines.
Les tampons sont alors interdits, au moins dans les 4 mois qui suivent l'infection aiguë, pour éviter les récidives. De façon générale, il est plus prudent d'éviter de se servir de tampons en continu pendant toute la durée des règles. Mieux vaut jouer l'alternance, avec les serviettes périodiques. Il est conseillé aussi de ne pas porter un tampon plus de 8 heures d'affilée et de le changer régulièrement, idéalement toutes les 4 heures.
Vous étiez au courant qu'une telle maladie existe ?
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